Expert en bonheur
Apprendre le chinois, c’est tellement facile!
Depuis quelques mois, j’apprends le chinois.
Et j’en reviens pas à quel point c’est facile!
Pourtant, c’est drôle parce que tout le monde me dit: «Ça doit être difficile à apprendre!»
En fait, oui, ça peut l’être.
Mais, seulement si on veut.
Apprendre le chinois, c’est comme perdre du poids.
Ou comme faire le ménage.
Ou se lever tôt le matin.
Il n’y a rien d’intrinsèquement facile ou difficile.
C’est différent pour chacun.
Ce qui fait que le chinois est facile à apprendre pour moi, c’est que j’ai vraiment beaucoup envie!
Une envie émotionnelle.
Je n’apprends pas le chinois parce que je suis obligé de le faire pour le travail.
Je l’apprends parce que j’ai envie et que j’adore apprendre de nouvelles langues!
Cette semaine, quand ma prof m’a dit:
用左手假装喝汤
J’ai pris ma main gauche pour boire ma soupe…
… et on s’est tous les deux esclaffé de rire et d’excitation, comme quand un enfant apprend ses premiers mots.
J’avais compris son instruction!
Et j’étais excité comme un enfant de constater mon progrès.
(Petite note de l’auteur: on dit «boire» sa soupe en chinois plutôt que «manger».)
Quand j’ai dit à mes amis que j’apprenais le chinois, j’ai eu quelques réactions négatives comme: «Ça va te servir à quoi à ton retour?» et «Ça prend des années pour maîtriser une langue!»
Ils ont tout à fait raison.
Et ça fait toute la force de mon apprentissage.
On est tellement conditionné à voir l’utilité de quelque chose pour se motiver à le faire qu’on a perdu de vue de faire par simple plaisir!
Même chose pour mon déménagement à Montréal il y a deux ans.
Tout plein de gens m’ont demandé pourquoi j’ai déménagé.
Ma réponse: parce que j’avais envie!
Trop de gens déménagent pour le travail, pour rejoindre l’Amour, pour améliorer leurs opportunités.
Il n’y a rien de mal avec tout ça mais, au fin fond de toi, est-ce que tu le fais par envie?
Ça continue de me fasciner de penser à mon apprentissage du français.
Ça c’est fait complètement spontanément!
Sans aucun effort!
Je dis souvent que, si le français n’était pas ma langue maternelle, je ne l’aurais pas appris.
Je trouve ça tellement compliqué la grammaire, les conjugaisons, les millions de façons différentes d’écrire les mêmes sons!
Il faut vraiment être fucking crinqué pour apprendre le français!!
Ou être un enfant qui ne sait pas que c’est difficile.
Quand on est enfant, tout se fait tellement naturellement.
Apprendre à parler.
Apprendre à marcher.
Mais, elle s’en va où cette motivation naturelle à apprendre quand on grandit?
En fait, ce qui se passe, c’est qu’on commence à intellectualiser l’apprentissage.
On se fait contaminer par la société.
On apprend à être plate comme un adulte.
Et on perd notre capacité à s’émerveiller comme un enfant.
C’est comme l’exemple d’un ordinateur sur lequel on installe programme après programme après programme.
À un moment donné, l’ordinateur ralentit et ça devient de plus en plus difficile d’installer de nouveaux programmes.
Alors il faut faire un grand reset!
L’être humain fonctionne de la même manière.
Et j’ai même une bonne nouvelle!
C’est possible de faire un grand reset humain comme avec un ordinateur.
Ben, en fait, c’est un peu plus compliqué avec un humain.
Parce que je ne connais pas de façon de faire le grand reset complet instantanément.
Ça ne serait probablement pas une bonne chose non plus!
Mais c’est possible de se déprogrammer pour retourner tranquillement vers l’enfance où tout était si facile et spontané.
Un de mes outils préférés pour ça, c’est la méditation.
Par contre, même si tout le monde s’accorde pour dire que méditer fait du bien, ça prend quand même de la motivation!
Et quand c’est justement la motivation qui nous manque, on est dans un catch 22.
Parce que, on va se le dire, quand on médite, il se passe pas grand chose!
C’est plate en maudit.
J’ai écrit un article récemment sur ma dépendance à l’action et à internet alors c’est pas facile de m’assoir et de passer directement à l’autre extrême de pu d’action pentoute en méditant!
Pourtant, il y a une circonstance qui rend la méditation très facile dans mon cas: c’est quand je n’ai plus le choix.
Quand je vais à mes retraites de méditation Vipassana, je dois remettre mon cellulaire à l’entrée et, pendant 10 jours, je n’ai aucune possibilité de me distraire autrement qu’en méditant.
Je suis entouré d’une centaine d’autres personnes qui ne sont là que pour ça: méditer.
Et ça, c’est le pouvoir de l’environnement.
Selon mon expérience, la façon la plus facile de se motiver, c’est de changer son environnement.
Par exemple, si je vivais dans une société où TOUT LE MONDE allait s’entraîner à tous les jours, ça serait plutôt difficile pour moi d’être le seul à ne pas y aller.
Malheureusement par contre, on vit dans une société où la plupart des gens ne prennent pas soin de leur santé.
Il faut donc aller à contre-courant pour le faire!
C’est normal que ça ne soit pas facile!
Dans le fond, on est peut-être toujours dans ce même mode «d’être facile à programmer» comme on l’était à l’enfance.
C’est juste qu’il y a un certain temps nécessaire pour la reprogrammation.
Apprendre notre langue maternelle a quand même pris quelques années.
Alors il faut être patient quand on se place dans un nouvel environnement pour que les changements se produisent.
Mais, ça veut dire quoi, changer d’environnement?
Principalement, c’est de changer les gens de qui on s’entoure.
Quand j’ai démarré mon entreprise, tous mes amis étaient des employés.
Les conseils qu’ils me donnaient étaient: pense à ta sécurité de revenu, pense à ta retraite, regarde toutes les entreprises en démarrage qui font faillite.
Mais, progressivement, je me suis entouré d’autres entrepreneurs.Les conseils qu’ils me donnaient étaient: pense à ta liberté, pense à ton désir de voyager, pense au plaisir que tu as à travailler.
Dans le temps où j’avais ma pratique d’hypnose, plein de gens me consultaient pour trouver la motivation de perdre du poids, d’améliorer leur confiance ou de réduire leur stress.
Immanquablement, je leur demande «pourquoi» ils veulent ça.
Et la réponse que je cherche, elle est émotionnelle.
Vouloir perdre du poids pour «être en santé», ce n’est pas suffisant.
Tout le monde veut être en santé.
Mais, si je reçois le diagnostic d’un médecin et qu’il me reste seulement 6 mois à vivre si je ne perds pas du poids, LÀ j’ai un pourquoi très émotionnel!
Les chances que j’aie de la «facilité» à me remettre en forme deviennent très grandes.
Si je fais un accident d’auto et que je passe proche de mourir, il est très probable que je me questionne sur ma vie et que je décide de quitter mon emploi qui m’ennuie terriblement et que je commence les démarches pour enfin réaliser mon rêve d’avoir ma propre boulangerie.
Alors la question devient, comment je trouve un levier émotionnel assez fort sans faire d’accident d’auto?
Comment on fait pour avoir tellement envie d’apprendre le chinois que ça devient facile?
En fait, il n’y a rien à faire.
Il faut plutôt «dé-faire».
Enfant, on a naturellement envie de courir et de bouger.
Enfant, on a naturellement envie d’apprendre, de découvrir, de s’émerveiller.
On n’a pas besoin de «faire» quelque chose pour se motiver.
La motivation est là, naturellement, sans effort.
Plutôt que de chercher à se reprogrammer, il faut chercher à se déprogrammer.
La nuance peut paraître subtile, mais elle est fondamentale, selon moi.
Parce que les gens essaient de se motiver «de force» dans quelque chose qu’ils ne veulent pas vraiment.
Par exemple, un enfant a naturellement envie de bouger, mais il devient adulte et apprend la sédentarité, et cet adulte vient me voir pour trouver la motivation à s’enfermer dans un gym 3 fois par semaine.
Y’a aucun enfant qui ferait ça naturellement!
C’est boring pour presque tout le monde d’aller au gym!
Ce qu’un enfant fait, c’est qu’il coure après les papillons.
Il fait une course avec ses parents.
Il s’imagine qu’il est poursuivi par des dinosaures.
Je sais, c’est pas facile de penser comme un enfant quand on est devenu adulte.
Mais c’est crucial pour retrouver la motivation intrinsèque.
Il y a quelques années, je suis allé prendre un café à Paris.
J’ai pris l’avion de Québec, je suis allé à Paris, j’ai pris un café, et je suis revenu.
Oh my God que j’étais excité en faisant ça!
Pourtant, il n’y avait rien de rationnel là-dedans.
Au contraire, c’est plutôt stupide de faire ça.
Mais c’est justement pour ça que je trouvais ça excitant!
J’étais redevenu comme un enfant qui saute dans une flaque d’eau.
Sauf que ça me coûtait 1000$ de plus que de sauter dans une flaque d’eau.
Dépendamment du degré de profondeur avec lequel tu as été contaminé par les adultes, ça peut prendre un certain temps pour redevenir enfant.
La première fois où je me suis demandé: «Comment je pourrais rendre le développement de ma business agréable comme si c’était un jeu d’enfant?» il ne m’est pas venu de réponse.
La deuxième fois non plus.
Ni la troisième.
Mais, en continuant de me poser la question avec persistance, les réponses sont finalement venues.
Un bon truc aussi, c’est de faire l’exercice avec des amis qui ont gardé leur coeur d’enfant et qui sont en mode possibilités plutôt qu’en mode obstacles.
Quand j’avais 19 ans, je suis parti vivre en Écosse pendant un an.
Beaucoup de gens m’ont dit que j’étais courageux de faire ça.
Personnellement, je ne me suis jamais considéré courageux.
Je me voyais plutôt naïf.
Je ne pensais tout simplement pas à ce qui pouvait mal aller.
J’avais envie de le faire, alors je l’ai fait.
Malheureusement, en vieillissant, on se laisse souvent contaminer par la peur.
J’ai beaucoup aimé la vidéo de Fred Pellerin qui raconte que son fils a vu une annonce dans le journal qui disait que le zoo était à vendre.
Alors, petit garçon de 7 ans qu’il est, il a décidé d’acheter le zoo.
Il a appelé le propriétaire du zoo qui l’a invité à venir le visiter.
Il a appelé tous les gens qu’il connaissait pour trouver le financement.
Au final, il n’a pas trouvé assez d’argent pour acheter le zoo, mais il a quand même su amasser quelques dizaines de milliers de dollars!
Est-ce qu’il y a beaucoup d’adultes qui seraient capables de récolter quelques dizaines de milliers de dollars en quelques semaines pour se payer leur rêve?
En fait, capable, oui.
Mais motivé, non.
La première question que je pose aux gens qui viennent me voir en coaching c’est: «Qu’est-ce que tu ferais si tu étais soudainement multimillionnaire?»
Le but de cette question est justement de ramener les gens à l’enfance, cette période de notre vie où rêver était tellement facile.On ne voyait pas les obstacles devant lesquels les adultes s’arrêtent.
C’est pas évident de sortir de notre mode «adulte».
Mais, avec de la pratique, c’est possible.
Alors, qu’est-ce que tu as de la difficulté à accomplir?
Dans quelles sphères de ta vie tu pourrais avoir plus de motivation?
Comment tu pourrais rendre cette situation comme un jeu?Qu’est-ce qui te permettrait de rendre l’entraînement excitant?
Comment tu peux t’amuser comme un enfant en travaillant?
C’est possible, il suffit d’y croire.
J’ai déjà travaillé dans un centre d’appel où je riais tellement que j’étais triste lorsque j’étais malade et je ne pouvais pas rentrer au bureau!
J’avais même fait une guerre de brocheuse une fois.
My God que j’avais laissé sortir mon côté enfant.
Pourtant, un centre d’appel, ce n’est généralement pas l’endroit où on s’attend à voir les gens s’amuser!
Mais si, en premier, tu choisis de croire que c’est possible, alors ça le deviendra!
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